Paléo-poésie 2

Publié le par Phil Fossil

 

 

De profundis.

 

 

Croyez-moi : jusqu'à la lie de cette société

De consommation, nous boirons le calice ;

 

C’est à se demander si, dans ce foutu pays,

Il existe encore un semblant de vraie Justice ;

 

Pour que plus jamais, dans les temps futurs,

Des spéculateurs véreux ne se réjouissent ;

 

Moi, j’aimerais bien savoir où ces malhonnêtes de

 Banquiers ont planqué le pognon, satanée Fortis ;

 

Ils en ont pourtant floué plus d’un malheureux :

Mais, pendant ce temps, que faisait la Police ?

 

Je dis aux riches, qui vont en montagne,

Parce qu'ils sont de gros fans de glisse ;

 

Qu’ils fassent bien attention qu’un jour,

Malencontreusement, ils ne dévissent ;

 

Mais après tout, avouons très volontiers :

Ces histoires de pognon nous hérissent ;

 

Moi, je m’inquiète que mes plantes fragiles,

Brûlées par le gel, un jour ne reverdissent ;

 

Qu’après les crocus sortent les narcisses,

Puis que fleurissent les glycines et les iris ;

 

Peu importe ce qui nous attend par la suite,

Je me doute bien que ce sera un supplice ;

 

Puisque nous retournerons tous au stade,

Des premiers hommes, vêtus de pelisses ;

 

Ceux qui ont réduit le Slimodon, tigre féroce,

A dents de sabre, au rang de Raminagrobis ;

 

Avant que ses pauvres os, livrés aux vents,

Et au soleil d’été, à jamais ne blanchissent ;

 

Nous sommes bien peu de choses, tenez :

Qui se souvient de Constantin Caramanlis ?

 

Ou que le chanteur des Aphrodite's child,

S’appelait Roussos ? De prénom Démis !

 

Qu’avant d’aller sévir à Hollywood,

Il était même copain de Vangelis ?

 

Aussi oublié est le très vieux mythe,

De la disparition soudaine d'Atlantis ; 

 

L’antique civilisation, pas la navette spatiale :

Espérons, car ils n’en ont construit que six !

 

Moi, je me contente de les ramasser,

Ces jolies Cosmopolitodus hastalis ;

 

Mais je préfère un tranchant rugueux,

Comme disait un certain La Palisse ;

 

Quoique je ne cracherais pas non plus,

Sur l'une ou l'autre petite Hemipristis ;   

 

Ou, épuisé dans une profonde carrière,

Je daigne aussi ramasser l’Echinocorys,

 

Bientôt, j’irai traquer le nodule à trilobites,

Quitte à me contenter - bof - d’un Meraspis ;

 

Car, dans la grande passion des fossiles,

A chacun sa façon d’assouvir ses vices ;

 

Je me dis qu’en toutes circonstances,

Il convient de demeurer très optimiste ;

 

Les Américains ont élu pour Président,

Autre chose qu'une grande saucisse ;

 

Je vous le demande pour une fois :

Après tout, qu’est-ce qu’on risque ?

 

 

CarchaDOrias

 

  

 

 

 

 

 

 

NDLR.

 

Nous n’acceptons aucune responsabilité pour les propos ci-avant, qui n’engagent que leur auteur… LOL

 

Comme nos lecteurs les plus perspicaces l’auront sans doute déjà constaté, il s’agit d’un Smilodon. Un Slimodon est fort probablement une variété de « Tigre à dents de sabre » sortant d’une très longue période de jeûne…

 

Merci à notre ami CarchaDOrias, et rendez-vous très nombreux sur son site, il le mérite !

http://carchadorias.over-blog.com/

 

Phil « Fossil »

 

Publié dans Ecarts de CarchaDOrias

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C
Cher Olivier Retour "fracassant" de demis Roussos : tu veux dire qu'il est passé au travers du plancher de la scène ?
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O
Là où passe CarchaDOrias, le sérieux trépasse !<br /> Les ''Aphrodite's Child'' ... Demis Roussos ... mais aussi Vangelis (faut pas l'oublier, il faisait aussi partie de la bande) ... bien sûr qu'on s'en souvient (''Rain and Tears''). J'étais à peine né à l'époque, mais bon ...<br /> A ce propos, j'ai entendu récemment à la radio que Demis Roussos allait bientôt faire un retour fracassant (mais faut-il toujours croire ce que l'on raconte à la radio ?).
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