Les plus vieux rongeurs d'Amérique latine ont 41 millions d’années

Publié le par Phil Fossil

 

Il s'agit d'animaux particulièrement petits, originaires d'Afrique

 

  

Dans une étude publiée par les Proceedings of the Royal Society B, une équipe internationale comprenant des chercheurs de plusieurs équipes du CNRS décrit la découverte des plus anciens rongeurs d'Amérique du Sud, datés de 41 millions d'années.

 

Ces nouveaux spécimens reculent de plus de 9 millions d’années le registre fossile du groupe sur ce continent austral en le faisant passer de -32 millions d'années à -41 millions d'années.

Allant de la taille de la souris à celle du rat (de 20 à 120 grammes), ces animaux étaient remarquablement petits par rapport aux autres rongeurs sud-américains, présents ou passés : à titre de comparaison, les capybaras actuels, qui sont les plus gros rongeurs de la planète, atteignent souvent les 60 kg, tandis que certains caviomorphes fossiles, comme Phoberomys ou Josephoartigasia, dépassaient allègrement les 500 kg.

Les rongeurs décrits dans les Proceedings of the Royal Society B vivaient dans une forêt tropicale humide et luxuriante, en compagnie de tatous, de petits marsupiaux arboricoles, d’une grande diversité de mammifères herbivores aujourd’hui éteints et de prédateurs, comme les crocodiles terrestres ou des poissons carnassiers.

L’âge reculé de ces caviomorphes montre par ailleurs que leur arrivée et leur diversification précoce en Amérique du Sud sont intervenues autour de l’optimum climatique de l’Eocène moyen, une période très chaude du Tertiaire, alors qu'on les croyait jusqu'alors liées à l’épisode de glaciation de la limite Eocène-Oligocène (34 millions d’années).

Dernier élément, important dans le débat sur l'origine des rongeurs sud-américains qui oppose tenants de la «filière» africaine et partisans de la piste asiatique, la morphologie des dents des cinq nouvelles espèces décrites dans l’article permet de réaffirmer l’origine africaine des caviomorphes. Cette découverte soutient l’hypothèse d’une dispersion transatlantique fortuite de ces minuscules mammifères pendant l’Eocène moyen, une période pendant laquelle les côtes africaine et brésilienne étaient à moins de 1 000 km l’une de l’autre.

Source: CNRS

 

http://actualite.fr.be.msn.com/science/les-plus-vieux-rongeurs-dam%c3%a9rique-latine-ont-41-millions-d%e2%80%99ann%c3%a9es

 

Merci à Stéphanie Bousselaire !

 

Phil “Fossil”

 

Publié dans Revue de presse

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