Quatre jours en Allemagne (1)

Publié le par Phil Fossil


Depuis la fin de ce mois de juin, votre serviteur n'avait plus eu l'opportunité de prendre quelques vacances bien méritées.

La météo prévue sera dantesque, mais il en faut plus pour nous décourager et nous détourner d'une longue sortie de fouilles...

Cette fin du mois de novembre allait enfin être l'occasion de souffler un peu, et en prime de se désolidariser du stress, de la morosité et de la grisaille bruxelloise.

Je ne savais même pas, avant de partir, à quel point...


Jeudi 19 novembre 2015


Les bagages et autres matériel de fouilles étant prêts depuis la veille dans leur majorité, je pars très tôt du bureau pour attendre Jean-Paul qui a encore une réunion professionnelle prévue.

Vers 19h il arrive, il ne reste qu'à embarquer le tout dans le véhicule et de prendre la direction du Luxembourg et de l'Est de la France où nous avons prévu une escale de repos.

A la sortie du Grand-Duché vers la Lorraine, un contrôle frontalier rapide : les pandores éclairent l'intérieur des véhicules à la lampe-torche, mais rien de plus.

Même pas de quoi me réveiller, vu que je somnole depuis Luxembourg-ville jusque Thionville, au minimum.

Arrivés à notre point de chute lorrain, on sort un léger bagage et nous prenons possession des chambres.

Malgré le petit acompte de sommeil déjà pris en route, je m'endors très rapidement.


Vendredi 20 novembre 2015

Dès que la sonnerie du réveil a retenti, nous nous apprêtons et allons prendre le petit déjeûner avant de régler la note et de continuer notre périple.

Le temps reste à la pluie, ça promet pour les visites de sites sur place ! Peu importe, je vais enfin pouvoir tester ma combinaison étanche intégrale achetée il y a plus d'un an...

Le trajet jusque Geisingen se passe sans histoire, le (petit) contrôle frontalier sur le pont surplombant le Rhin n'est qu'une formalité.

Arrivés à notre hôtel, nous prenons livraison des chambres, y plaçons les bagages et nous nous changeons pour monter en carrière, sans oublier les couches étanches vu que la pluie est toujours aussi continue.

Grâce au 4x4, on arrive très près des tas de stériles surplombant la carrière, et on grimpe à l'assaut des talus pierreux où l'on commence à faire des découvertes.

Néanmoins, peu de temps après un chasseur local vient nous prévenir que les véhicules à moteur ne sont pas bienvenus dans le bois en saison de chasse, Jean-Paul redescend donc la voiture jusqu'au parking mais est aimablement remonté sur le site par le même chasseur.

Le soleil se couche assez rapidement, vu la couche nuageuse et la pluie qui continue à nous arroser. J'entame la descente à mon aise vu que la luminosité devient anecdotique et que je n'ai aucune envie de me planter sur un caillou qui dépasse ou une feuille morte glissante.

Je n'ai rien trouvé de très grande taille, mais quelques pièces sympas sont nettoyées en vitesse avant le souper.

Il sera excellent, l'hôtel est non seulement confortable mais sa cuisine est exceptionnelle : ravioles au foie de biche en entrée, et filets de biche en plat. Une vraie merveille ! C'est tellement copieux que je ferai l'impasse sur le dessert.

Là-dessus, on dort très bien et, ce qui me change des semaines de boulot, très longtemps.


Samedi 21 novembre 2015

Au lever, le ciel est dégagé, la journée semble prometteuse même s'il a gelé la nuit.

Après notre petit-déjeûner typiquement allemand autant que pantagruélique, on se change et on remonte à l'assaut, à pied désormais. La pluie de la nuit a bien nettoyé les tas et les ravines où coulaient des torrents d'eau sont presque asséchées.

On y trouve pas mal d'ammonites, des éponges, des oursins irréguliers mais pas de beaux aptychii (opercules fermant les ammonites) dans un premier temps.

Dans l'après-midi, il commence sporadiquement à neiger, mais cela reste très limité : une chance, car une couche de neige aussi fine soit-elle signifie la fin de notre prospection "à vue"...

Il est un bon 15h quand le seau et le sac à dos sont pleins et très lourds, je décide d'entamer seul la redescente, vu que je préfère la faire de jour et quand il me reste encore quelques forces.

Cela prendra presque une heure, espacé par des pauses plus ou moins longues.

Une fois arrivé, je n'ai pas la clé pour entrer dans la voiture, je resterai tout près, à peu près assis et pas abrité du vent pour un sou.

Une chance néanmoins, la neige a enfin fini de tomber...

Jean-Paul redescend plus d'une heure plus tard, il fait totalement noir et je commençais vraiment à m'inquiéter. Et accessoirement à grelotter, malgré mes couches isolantes nombreuses et multiples...

Une bonne douche bien chaude d'un gros quart d'heure et je n'y parais plus ! Le resto de notre hôtel étant complet, on prend la route (à pied) d'une pizzeria proche.

La nourriture est excellente, l'absence totale de dîner et la lutte contre le froid ont aiguisé mon appétit : je me "contenterai" de deux plats de taille allemande (comprendre très copieux) : un spaghetti aux fruits de mer et un risotto aux fruits de mer.

Heureusement que l'on n'a pas 100 mètres à marcher jusqu'à notre hôtel... Et un seul étage à monter !

Le sommeil est très rapide à venir.

A suivre...

Phil "Fossil"

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