Anvers et contre tous… Aurais-je passé le turbo récemment ?

Publié le par Phil Fossil

 

 

Mercredi 14 août 2019

 

Mon ami Didier arrive de Lyon et vient s’installer à l’hôtel près de chez moi, étant donné que nous avons prévu de « rayonner » plus largement qu’à notre habitude autour de Bruxelles et d’Anvers.

 

Ce qui nous permet également d’aller souper (dîner pour lui) ensemble après les fouilles.

 

Un copieux hamburger de viande Black Angus, sauce au fromage belge, et des frites de patates douces (un régal) suffisent largement à notre bonheur.

 

On discute des futures visites de sites des deux prochains jours, en attendant d’être enfin sur le terrain !

 

Quand nous sommes repus, l’heure ayant pas mal avancé, on regagne nos pénates respectives : c’est que nous aurons du boulot le lendemain !

 

 

Jeudi 15 août 2019

 

Il n’est pas tard quand Didier arrive, on prend la route vers Anvers. Une pause à la station-service s’impose, les magasins étant fermés pour ce jour férié.

 

Même si 5 voitures, majoritairement hollandaises, sont garées de l’autre côté de la butte, on ne verra pratiquement personne de la journée.

 

Arrivés sur place, on est seuls à notre emplacement et on peut continuer une couche, déjà faite mais encore productive : nos prédécesseurs n’ont pas été très méticuleux, loin s’en faut !

 

Outre les habituelles petites quenottes, en grattant la couche pour la ramasser je vois briller quelque chose et je ramasse une Carcharodon hastalis de 5 centimètres ! Pas totalement parfaite ni super fraîche, mais pour du déjà travaillé, le Saint-Graal !

 

On continue avec de petites Galeocerdo aduncus, Araloselachus vorax, Hypoprion acanthodon, et de plus petites hastalis.

 

Ajoutons 3 petits seaux de résidu de tamisage qui nécessitent un second voyage jusqu’à la voiture.

 

Si nous avions essuyé de jolies averses sur la route, le temps sur place est plutôt clément : très rares périodes de léger crachin, de courte durée, rien de problématique qui pourrait nous empêcher de bosser...

 

Néanmoins la fatigue arrivant, on décide de replier assez tôt : Didier doit se reposer à son hôtel et on doit encore se rafraîchir avant le souper.

 

Je jette mon dévolu sur une brasserie offrant des spécialités belges, proche de mon domicile, nous choisissons finalement des pâtes, copieuses à souhait.

 

Didier ayant de la place dans sa chambre d’hôtel, et deux lits supplémentaires, je reste dormir avec lui. Cela permet de prolonger les discussions, pas très longtemps vu que je m’effondre et je m’endors très rapidement ! Indubitablement, j’en avais grand besoin, tout comme lui…

 

Le lendemain, bien reposés par notre longue nuit, après les traditionnelles ablutions, et un buffet petit-déjeuner assurément pléthorique, on repart pour Anvers.

 

Je désire refaire un peu de prospection « à vue », moins fatigante et pas forcément moins productive.

 

Un petit arrêt sur une zone récemment remuée donne quelques dents, mais le gazon a déjà bien repoussé et on repart pour l’endroit prévu.

 

On se gare tout à côté, et on constate que la végétation a, là aussi, bien envahi l’endroit, tout en laissant des possibilités.

 

Didier s’assied et gratte une zone à galets, moi je fais le tour à pieds et je ramasse des choses sympas, dont une Carcharodon hastalis inférieure assez costaude.

 

Malheureusement, peu de temps après une voiture de la police portuaire s’arrête pas loin et l’un des pandores vient nous signifier que cet endroit est devenu une réserve naturelle et que nous devons partir pour ne pas déranger les oiseaux.

 

De volatiles pas vu un seul, de toute manière ici leur environnement n’est pas très accueillant : tas de bricaillons et autres déchets plastiques, pas des masses d’eau à proximité, et ils sont entourés d’une zone industrielle polluante, remuante et bruyante à souhait ! Pour le calme, c’est très loin d’être gagné...

 

Encore une décision politique à la con, un foutage de gueule intégral dont nos politocards ont le secret, histoire sans doute de faire semblant de respecter les quotas de zones soi-disant naturelles… Alors que l’embouchure de l’Escaut, toute proche, est certes beaucoup mieux pour nos chers piafs !

 

En bref, encore un site pas trop difficile à prospecter et assez productif quand on nous laisse le temps de le travailler… Qui disparaît ! En attendant la construction prévue du futur et pharaonique Saeftinghedok qui va tout anéantir dans un chantier titanesque… Histoire belge, quand tu nous tiens !

 

Bon, pas le choix, on repart pour notre traditionnel site où l’on se remet à tamiser le reliquat de couche de la veille.

 

On y compte pas moins de 10 voitures, et encore plus de personnes qui tamisent ou cherchent à l’oeil sur les tas à graviers. On dirait la côte belge un 15 août, mais par chance, personne à notre emplacement d’hier.

 

Les dents sortent, moins nombreuses que la veille, mais dans les tous premiers tamis on sort chacun une belle Sphyrna zygaena, requin-marteau commun, assurément pas commun du tout dans nos sables anversois déposés en eaux froides !

 

Cela faisait plusieurs années sans en trouver une, et en voilà deux sorties quasi en même temps...

 

Encore de jolies Isurus oxyrhynchus, l’une ou l’autre Carcharodon hastalis, une belle Galeocerdo aduncus, une Notorhynchus cepedianus à cuspide pathologique, enfin on ne sera pas bredouilles !

 

Auxquelles il faut ajouter deux petits seaux de résidu de tamisage, un chacun, histoire de se ménager du boulot à la maison.

 

Néanmoins la fatigue des trois sites et des deux jours fait que l’on rend les armes, un peu plus tôt que prévu mais malgré tout plus tard que la veille.

 

Redescendre le tout au véhicule, le ranger, et nous voilà repartis.

 

Comme la veille, Didier me dépose, je vide la voiture de tout le matériel et de mon seau de gravier, sans oublier mes trouvailles.

 

Ranger le tout, et je peux enfin me reposer un peu, en attendant de me rafraîchir, de me changer et de repartir souper avec lui.

 

Destination un restaurant chinois local où nous ferons bonne chère avec un pantagruélique menu 4 services pour un prix plus que correct.

 

Il n’est même pas très tard quand il me redépose chez moi, avant de repartir à son hôtel proche et de passer une bonne nuit, histoire de rentrer dans de bonnes conditions à Lyon le lendemain.

 

En tout cas, une petite virée bien sympa !

 

Vivement la prochaine…

 

Phil « Fossil »

 

 

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