Rebecq : le musée du porphyre fait peau neuve

Publié le par Phil Fossil


Les pavés de Quenast sont partout, des Champs-Elysées à New York


Savez-vous qui sont les rompeurs ? Pourquoi ils passaient le relais aux refendeurs, avant de laisser la place aux épinceurs ? 
Une petite visite au musée du porphyre, installé à l’étage du grand moulin de Rebecq, devrait suffire à combler vos lacunes. 
Il s’agit en effet des divers métiers qui étaient exercés au fond de la carrière qui a fait les beaux jours de Quenast. 
Les rompeurs maniaient la masse – lourde de 22 kilos ! – pour briser les blocs après les tirs de mines. 
Les refendeurs formaient ensuite les tranches, avant que les épinceurs ne tirent de ces tranches un maximum de pavés. 
Et les pavés de porphyre façonnés à Quenast étaient particulièrement réputés pour leur solidité : déjà exploitée au XVIe siècle, la roche magmatique qui se trouve sous les pieds des habitants de Quenast a servi à paver les chemins des alentours mais aussi la Grand-Place de Bruxelles, les Champs Elysées à Paris, les rues de New York et on en retrouve en Egypte, en Amérique du Sud et même en Australie ! 
« Certains citent aussi la place Rouge, à Moscou », sourit Gilbert Hautenauve, du cercle d’histoire locale.

Quoi qu’il en soit, le porphyre fait partie du patrimoine local. 
À la fin du XIXe siècle, pas moins de 3.200 ouvriers travaillaient dans les carrières, produisant 300.000 tonnes de pavés chaque année. 
Ce glorieux passé était évoqué au travers d’un petit musée qui n’était plus vraiment au goût du jour, et le visiteur s’y sentait assez à l’étroit. 
Quelques milliers d’euros et le savoir-faire des ouvriers communaux ont permis de donner un sérieux coup de jeunes à cet espace : le musée du porphyre version 2017 a été inauguré vendredi soir.


http://www.lesoir.be/1494515/article/actualite/regions/brabant-wallon/2017-05-02/rebecq-musee-du-porphyre-fait-peau-neuve


Pour nous minéralogistes, la  grande carrière de Quenast, exploitée pour les granulats (notamment des lignes TGV) a fourni une incroyable variété de minéraux !

Quartz enfumé, voire morion, épidote, prehnite, calcite, pyrite, sont montrés aux visiteurs dans des vitrines.
Un filon à quartz hyalin et goethite se trouvait sur le haut de la carrière, il n'est de nos jours plus accessible.
Parfois, dans les découvertes yprésiennes du sommet de la carrière, on trouvait des fossiles éocènes : piquants et plaques d'oursins, dents de requins et de chimères, crabe fossile...

 
Phil "Fossil"

 

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