Les délices de la Champagne-Ardenne (1ère partie)
Dernières vacances prolongées pour cette année 2008, un trip touristique et géologique en région Champagne-Ardennes était assurément le bienvenu.
Dimanche 26 octobre 2008
Départ assez tôt de la périphérie Bruxelloise, après avoir chargé le véhicule de nos bagages, équipement, outils et autres provisions pour les pique-niques du midi.
Une première pause routière judicieusement choisie près d’une ancienne carrière située à l’entrée de Couvin permet une petite « prospection-minute » où quelques colonies coralliennes Hexagonaria du Frasnien sont découvertes par simple ramassage.
Nous reprenons la route jusqu’au sud de Charleville-Mézières, les champs habituellement prospectés près de Neuvizy, s’ils ne sont pas particulièrement productifs, offrent néanmoins une petite dizaine d’ammonites Cardioceras cordatum et Perisphinctes, des bivalves divers, gastéropodes et restes de crinoïdes. Un corail solitaire Montlivaultia sp. sera même ramassé en prime.
Notre hôtel à Signy-l’Abbaye, s’il ne mérite aucune mention particulière, aura néanmoins le mérite de nous apporter une restauration très convenable et un repos bien attendu. Il est à noter que le célèbre paléontologue Yves Coppens y réside lors de ses séjours locaux, un plat porte même son nom.
Lundi 27 octobre 2008
Le matin assez tôt, nous mettons le cap sur l’une des petites carrières de calcaire crayeux argovien autour de Novion-Porcien, où notre quête des oursins réguliers commence. Après examen soigneux des parois exposées et des éboulis de taille propice, nous n’avons qu’un seul petit oursin Hemicidaris intermedia, très peu visible au demeurant, à se mettre sous la dent. Un bel assortiment de mollusques en moules internes, de piquants d’oursins, des concrétions d’algues « stromatolithiques » et quelques coraux complèteront notre échantillonnage.
Nous reprenons l’autoroute jusqu’à Reims, puis nous traversons par de petites départementales et de jolis villages la Montagne de Reims pour arriver à Fleury-la-Rivière où quelques vignes et tas de terre fraîchement remués attirent notre attention. Une prospection soigneuse délivre pas mal de jolies coquilles lutétiennes, dont quelques raretés toujours bienvenues.
Citons parmi les moins communes Cantharus polygonus, Eopsephaea muricina, Plejona musicalis, Eopsephaea torulosa…
Mais le ciel de plus en plus couvert devient menaçant, ce qui entraîne que nous reprenons la route vers notre gîte d’hôte très proche de là.
La Cave aux coquillages, extraordinaire parcours géologique dans le tuffeau lutétien réalisé par nos amis viticulteurs Legrand-Latour, propose très opportunément des chambres d’hôtes, ce qui nous permet d’être près des sites et du Champagne par la même occasion.
http://www.lacaveauxcoquillages.fr/
S’il sera plus amplement détaillé dans un prochain article, il faut néanmoins dire que la qualité de l’hébergement, de l’accueil, du travail de mise en valeur de ce site lutétien mythique et, cerise sur le gâteau son délicieux Champagne, sont au dessus de toute critique.
Peu d’hôtels peuvent prétendre à un tel niveau de qualité !
Mardi 28 octobre 2008
Cette journée annoncée comme plutôt ensoleillée verra une visite touristique de la ville d’Epernay, bourgade sympa autant que de dimensions raisonnables, où l’architecture ancienne rivalise avec les parcs arborés et les façades imposantes, parfois un peu « kitch », des plus prestigieuses maisons de Champagne.
La Maison de la Lune « Art déco », plusieurs églises, de vieux murs, un ancien hôpital et autres jardins seront l’objet de toutes nos attentions.
Le repas de midi sera succulent, la marche assez importante entraînera à la longue une fatigue que l’excellente literie de nos chambres d’hôtes aura tôt fait de nous faire oublier.
A suivre…
Phil « Fossil »