Les griefs reprochés aux amateurs paléontologues (1ère partie)

Publié le par Phil Fossil

 
1/ les objets géologiques, déconnectés de leur site d'origine, perdent toute signification, toute possibilité d'interprétation.
 
C’est d’autant plus vrai que les très nombreux objets géologiques qui ont été séparés naturellement ou non de la couche en place par l’érosion naturelle, le gel, les éboulements, les tempêtes sur les sites côtiers, l’action des pelleteuses dans les chantiers et carrières, les labours dans le cas des champs, perdent tout intérêt scientifique, du moins au point de vue stratigraphique et taphonomique.
 
Ils conservent néanmoins un certain intérêt faunistique, permettant par exemple de confirmer ou d’infirmer la présence des espèces, de définir les faciès, de tirer des statistiques de populations, d’accroître nos connaissances sur les espèces disparues…
 
Pour cette raison il n’est plus nécessaire d’en interdire la collecte, même dans un site classé, et c’est pour cela que les amateurs devraient pouvoir librement échantillonner sur TOUS LES SITES des spécimens naturellement dégagés par l’érosion et travailler les éboulis et les galets avec des outils manuels de taille raisonnable, par exemple. Sinon les objets géologiques seront de toute manière détruits par l’altération naturelle sans profit pour personne !
 
Pour cette raison les Suédois (plus intelligents) autorisent la collecte de spécimens dans les sites classés, à condition de se limiter aux éboulis et plus généralement à tout ce qui n’est plus « en place ». Par exemple l’ancienne carrière de Hällekis, en Västergötland, riche en trilobites, cystoïdes et orthocères ordoviciens.
 
Si vous vous sentez concernés par cette problématique, prière de me laisser un commentaire ! Merci.
 
Phil "Fossil"
 
Extrait de mon article sur http://www.eulasmo.com
 
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