Quelques jours en Champagne-Ardennes (3)
Dimanche 31 octobre 2010
Dernier jour déjà, après le petit-déjeuner plus rapidement expédié que la veille je me précipite, le mot n’est pas trop fort, pour continuer la fouille en galerie débutée la veille.
N’étant pas certain de disposer du temps suffisant pour mettre à niveau tout le plan de travail, je me concentre désormais sur le seul Campanile apparent.
Il s’agit de creuser une gouttière qui séparera le bloc à cérithe du reste de plateau rocheux, en y allant modérément malgré tout ! La pointe bien affûtée de l’Estwing fera merveille, alternée avec un pinceau pour éliminer le sable détaché et permettre de continuer à voir ce que l’on fait.
De temps en temps il faut vider le sable enlevé dans un seau et quand ce dernier est rempli le déverser plus loin où cela ne gênera pas le travail de fouille ultérieur.
Quelques heures se passent ainsi, la saignée a atteint une profondeur suffisante mais la fatigue est telle que je dois arrêter.
Il est grand temps de vider la chambre, de faire nos emplettes d’excellent champagne Legrand-Latour et de caser les bagages, les fossiles, les bouteilles, les outils et les achats des courses de la semaine dans la voiture. Nous n’en aurons pas sur les genoux, mais c’est presque tout comme…
Sur ces entrefaites, Patrice a fini de détacher le bloc à cérithe du sol de la galerie, et il me l’amène en cadeau ! Dire que je suis comblé ne serait pas assez pour traduire mes sentiments du moment, malheureusement il est hors de question d’arriver encore à le caser dans le véhicule déjà surchargé ! Patrice devra me le garder jusqu’à ma prochaine visite.
Après avoir pris congé, nous reprenons le chemin de notre petit pays. Il est déjà tard, pas de temps pour une fouille sur le chemin du retour hormis un arrêt rapide en guise de pause à l’ancienne carrière du Lion à Frasnes, où nous ramasserons quelques fossiles en surface, bien délavé par les intempéries.
Quelques colonies d’Hexagonaria, coraux solitaires Macgeea et, plus intéressant, un orthocère seront engrangés.
Mais le plus dur reste à venir ! Traverser le chantier qui isole presque complètement mon domicile de la route !
Nous sommes obligés de nous garer à 500 mètres de chez moi, je ferai à mon aise mais bravement 9 (oui, vous lisez bien, NEUF !) trajets à pieds pour transporter tout ce que je ramène, aidé à l’occasion d’un caddie. J’aurai dû mettre mes bottes pour traverser la boue omniprésente du chantier.
Un poil moins de deux heures après l’arrivée de l’automobile, tout est enfin rangé dans la maison et l’on peut se reposer de ces super bonnes vacances, mais qui étaient assurément épuisantes !
UN IMMENSE MERCI A NOS AMIS DE LA CAVE AUX COQUILLAGES !!!
Mais pas à la commune de Wemmel…
Et… Vivement la prochaine !
Phil « Fossil »