Une petite prospection anversoise, ça doit se faire aussi

Publié le par Phil Fossil

Dent de cachalot à déterminer, Pliocène probable, Sables d'Oorderen, Port d'Anvers. Longueur 5 bons centimètres.

Dent de cachalot à déterminer, Pliocène probable, Sables d'Oorderen, Port d'Anvers. Longueur 5 bons centimètres.

 

 

Ce mercredi, Justin et sa maman sont disponibles, on peut donc faire un peu de recherche de nouveaux sites.

 

Renaud a pris congé en dernière minute et nous accompagne cette fois.

 

Après les incontournables courses au supermarché local, et une pause café bien utile sur une aire d'autoroute, on arrive au site à prospecter.

 

C'est un endroit que j'avais échantillonné une seule fois, montrant une couche à coquilles et du sable d'Oorderen du Pliocène supérieur.

 

N'y ayant trouvé que peu de dents, mais belles, lors de ma seule visite au site il y a plusieurs années, il fallait assurément y faire un tamisage intensif.

 

Malheureusement un gros tas a été déposé sur l'endroit, il faut préalablement trouver de la couche similaire pas trop profondément enterrée, ce qui est l'affaire de quelques petites minutes...

 

Nous n'utiliserons que les plus gros maillages, un centimètre offre un excellent compromis entre une vitesse de tamisage accrue et néanmoins la rétention de petites pièces.

 

Les premiers tamis sont assurément prometteurs, Justin sort une assez belle dent de cachalot, et je sors coup sur coup plusieurs dents remaniées de l'Eocène, dont une Otodus auriculatus.

 

Néanmoins la couche qui s'enrichit en galets (mais pas nos cailloux noirs typiques de la base du Pliocène) s'appauvrit en dents. Je sors juste une petite Cosmopolitodus hastalis inférieure et une dent éocène dans le même tamis.

 

Ajoutons à cela des ossements de cétacé, une petite bulle tympanique de dauphin, des supports de mâchoire de Melanogrammus conjunctus et une boucle dermique de Raja clavata.

 

Sans compter un demi seau de coquilles, en bien meilleur état que ce que l'on ramasse habituellement dans le Pliocène inférieur.

 

Renaud qui ne sort pas grand-chose bouge mais finit par saturer plus vite que nous, on décide de replier et de faire un site réputé pour être plus productif, pas très loin de là.

 

On arrive et on peut se garer tout près des tas argilo-sableux, qui donnent d'entrée de jeu nettement mieux que la fois précédente : Renaud sort immédiatement une petite Parotodus benedeni et continue avec des hastalis assez grandes mais plus ou moins incomplètes.

 

Je sors des petites dents, mais je ramasse en surface une très grosse bulle tympanique de Balaenula sp., puis je me couche pour gratter avec soin les zones riches en galets.

 

Ce qui me donne, outre des dents minuscules, deux bulles tympaniques de dauphin Eurhinodelphis cocheteuxi et encore une petite Balaenula, ou apparentée.

 

L'heure avance, on va pouvoir enfin aller jeter un coup d'oeil sur un chantier vu en arrivant mais où cela travaillait ferme. Là, il devrait être plus calme.

 

On examine les tas sableux, mais à part des fragments de coquilles, rien à signaler.

 

On est bien crevés du tamisage au premier endroit, mais quand même contents, le ramassage superficiel du deuxième site ayant assurément sauvé notre journée...

 

Vivement la prochaine !

 

Phil « Fossil »

 

 

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