Les délices de la Champagne-Ardenne (Suite et fin)

Publié le par Phil Fossil

 

Mercredi 29 octobre 2008

 

Retour aux choses plus sérieuses pour votre serviteur, une visite à un champ labouré près de Damery qui lui avait été personnellement inaccessible depuis trois bonnes années pour cause de visites planifiées uniquement en saison de cultures. Ce champ retourné, bien hersé et copieusement nettoyé par les pluies d’automne est extrêmement attractif, car c’est un gage de belles découvertes potentielles !

 

Une petit journée à arpenter la surface assez boueuse et collante aux bottes livrera une quantité phénoménale de mollusques lutétiens, leur état est assez fréquemment moins bon que celui des pièces extraites en place, mais reste très satisfaisant, la quantité compense largement la faible différence vue en qualité !

 

Les grosses espèces sont plus fréquentes que dans la majorité des autres sites, et leur couleur claire rosâtre à blanchâtre bien visible au milieu de la terre brune. Les seaux et sacs seront copieusement remplis, puis leur contenu bien étalé dans des caisses plates prévues.

 

Les pièces les plus rares sont les Pterynotus tricarinatus, Pyrazus angulatus, Cerithium filiferum, Plejona musicalis, Lyria turgidula, Mitreola elongata, Leptoconus deperditus et autres Campanile giganteum, ces derniers malheureusement toujours fragmentaires.

 

Retour au logis pour un petit décrassage et un bain de chaleur, les températures champenoises répertoriées en cette saison n’ayant rien de particulièrement caniculaire. Puis on repart pour un restaurant aimablement renseigné par nos hôtes.

 

Nommé le « Double XL », ce lieu de restauration annonce clairement la couleur : les portions servies seront pantagruéliques ! Ce qui est loin de déplaire à votre serviteur, dont l’appétit ne craint plus grand-chose en ce domaine. Il fera néanmoins l’erreur de prendre une entrée, déjà imposante, suivie du plat le plus gigantesque (non, le mot n’est pas trop fort) servi par la maison !

 

Une chance que la suite de la soirée ne consiste pas en une séance de fouilles champêtres, obligeant à se baisser tous les mètres ou même plus pour ramasser des fossiles pléthoriques…

 

 

Jeudi 30 octobre 2008

 

Le retour aux champs entamés la veille, et très loin d’être épuisés, s’impose. Les conditions météo un peu plus variables raccourciront la journée de recherches, ce qui n’empêchera pas la récolte de près d’un seau de coquilles par personne. Coquilles au milieu desquelles sera ramassé le silex taillé présenté récemment.

 

Les trois grandes caisses prévues pour la totalité du séjour étant à ce stade pleines à ras bord, il sera nécessaire de vider au petit bonheur dans la voiture la caisse renfermant nos provisions de boites de conserves et autres boissons pour y stocker les masses de coquillages glanés en un peu plus de deux heures !

 

Notre hôte mettra très libéralement à notre disposition une partie de son laboratoire afin que nous puissions commencer à classer et nettoyer une partie de nos découvertes, nous profiterons ensuite d’une visite groupée pour apprécier les phénoménales évolutions de sa « Cave aux coquillages » depuis les quelques mois où nous n’étions plus passés dans la région…

 

 

Vendredi 31 octobre 2008

 

Après quelques courses bien nécessaires, en prévision du week-end et du jour férié qui approche, nous laissons tomber le site cuisien prévu ce jour car le trajet plus long y rendrait notre visite beaucoup trop courte pour être intéressante, nous préférons retourner sur le champ tout proche et facile à prospecter.

 

En deux heures, un demi seau de coquilles sera encore engrangé et, faute de place restante dans les caisses, les trouvailles resteront dans le seau jusqu’à notre retour.

 

 

Samedi 1er novembre 2008

 

Il est malheureusement temps, déjà, de repartir pour notre pluvieuse Belgique, après avoir acquis quelques bouteilles de Champagne et rempli la voiture de nos bagages nous quittons, tristes mais contents, nos charmants hôtes d’une semaine.

 

Un petit arrêt prévu en Ardenne française sera uniquement gastronomique, la pluie interdisant toute recherche sur le site oxfordien cependant tout proche de notre parking.

 

La pause suivante, un peu moins humide, à la sortie de Couvin, permettra en un petit quart d’heure le ramassage d’un sachet de colonies coralliennes Hexagonaria du Frasnien, qui viendront avantageusement rejoindre nos trouvailles indubitablement pléthoriques de cette semaine de « repos » !

 

« Repos » ? Vous avez dit « repos » ???

 

Vivement la prochaine !

 

Phil « Fossil »

 

Publié dans Comptes-rendus

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