Découverte d’un fossile d’acarien fixé sur la tête d’une araignée

Publié le par Phil Fossil

 
Info rédaction Maxisciences, publiée le 10 novembre 2011
 
Grâce à de nouvelles techniques d’imagerie en trois dimensions, une équipe de chercheurs allemands est parvenue à mettre en évidence l'un des plus petits fossiles au monde. Il s’agit d’un acarien retrouvé sur la tête d’une araignée piégée dans l’ambre il y a près de 49 millions d’années.
 
En étudiant un morceau d’ambre vieux de 49 millions d’années, des scientifiques de l'Université Humboldt de Berlin ont fait une découverte pour le moins surprenante. En effet, le fragment de résine contenait non seulement une inclusion d’araignée mais également d’un acarien fixé sur sa tête. Le minuscule organisme, de moins de 0,2 millimètre de long peut être considéré comme l'un des plus petit fossiles décrits jusqu’à présent.
 
Si les acariens manquent généralement à l’appel dans les registres répertoriant les espèces du passé, c’est principalement en raison de leur petite taille qui les rend extrêmement difficiles à étudier. Pour remédier à ce problème, les chercheurs ont utilisé une nouvelle méthode d’imagerie en trois dimensions. La technique baptisée tomodensitométrie consiste à mesurer l’absorption des rayons X par les tissus de l’organisme. Les informations, transmises à un système informatique, permettent ainsi de reconstruire l’anatomie de l’animal dans tous ses détails.
 
A l’aide de ce modèle, les chercheurs ont pu fournir une description précise de l’acarien, publiée dans la dernière version des Royal Society Biology Letters. Les observations menées sur l’organisme affilient l’espèce à la famille des Astigmata, auparavant presque inconnue sous forme de fossile. Selon Jason Dunlop, directeur des travaux, ce groupe avait la particularité de se reproduire très rapidement dans des conditions idéales. Il explique à Discovery News : "Afin de faciliter la dispersion de leur lignée, ces organismes non parasitaires optaient pour la phorésie, une technique qui consiste à se fixer sur de grands transporteurs tels que les arthropodes".
 
Voyage en araignée : un moyen de transport efficace !
 
Les descriptions menées par les chercheurs montrent un organe spécifique sur la partie inférieure du corps de l’animal. Celui-ci composé de ventouses et différents mécanorécepteurs lui permettait de se fixer au corps de l’araignée pour rejoindre un environnement aux meilleures conditions. Malheureusement pour cette paire, la destination n’aura jamais été atteinte, leurs projets ayant été interrompus par une coulée de résine.
 
Selon les chercheurs, la relation phorétique entre les acariens et les araignées peut être considérée comme l'une des plus longues de l’histoire géologique. Pendant cette période les acariens ont évolué vers des adaptations spécialisées, tant en termes de leur anatomie que de leur cycle de vie, afin de profiter pleinement de ce type de transport.

 

Merci à Stéphanie Bousselaire !

 

Phil « Fossil »

 

Publié dans Revue de presse

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C
<br /> Pas de chance pour cet acarien. Il aurait mieux fait de prendre l'araignée suivante...<br /> <br /> <br /> <br />
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