In Memoriam : ma petite chatte Soufflette
Il y a bien plus d’une décennie déjà, entrait dans ma vie une chatte racée car probablement partiellement abyssine, rousse, passablement sauvage qui avait connu quelques avatars.
Trouvée dans la rue, elle avait été adoptée en 1995 par une dame âgée qui était la grand-mère de ma belle-sœur de l’époque.
Lors du placement ultérieur de cette personne en maison de retraite, la chatte fut destinée à être emmenée en refuge animalier. Mais vu son caractère assurément sauvage, elle n’aurait fort probablement jamais trouvé une famille d’adoption et se serait sans nul doute vue euthanasier rapidement.
N’ayant plus d’animal familier à l’époque, j’ai demandé à pouvoir l’adopter. Ce qui ne fut pas une mince affaire, sa résistance farouche impliqua plusieurs tentatives séparées de plusieurs jours avant qu’elle ne se laisse enfin mettre dans la boite de transport et emmener.
Arrivée à mon domicile, elle courut se cacher sous un meuble de la salle à manger et y resta plusieurs jours, ne sortant que pour boire et manger, et feulant, crachant et soufflant (d’où son nom, comme vous l’aurez évidemment deviné) à chaque fois que nous allions chercher de la vaisselle dans cette armoire.
Il fallut plusieurs mois et des trésors de patience pour qu’elle s’apprivoise à nouveau et devienne l’adorable chatte qui m’a accompagné ces dernières années.
Quelques mois furent également nécessaires pour qu’elle se familiarise suffisamment avec son nouvel environnement, et qu’elle puisse sortir en journée dans le jardin et les terrains avoisinants.
A mon grand plaisir, elle adopta rapidement Chris, ma compagne, et lui témoigna très vite un amour qui alla jusqu’à dépasser celui qu’elle ressentait pour moi.
Ces dernières semaines sa santé s’est malheureusement dégradée, elle souffrait d’oedèmes, de perte graduelle de mobilité et de problèmes cardiaques que ses 15 ans n’ont indubitablement pas améliorés.
Elle s’est éteinte doucement dans mes bras ce mercredi 11 mars.
La joie d’avoir présenté sans souci mon exposition s’est rapidement muée en une tristesse indicible.
Ma Puce, je ne t’oublierai jamais !
Phil « Fossil »